Profil 3/5 : the Martyr Heretic - Le Martyr Hérétique (Human Design) (Copy)

 

En Human Design, il existe 12 profils différents. Chaque profil est représenté par deux chiffres. rat ou roue disais que le profil est vraiment le costume de la vocation, autrement dit la personnalité.

Les 12 profils en human design (design humain) - Image : © Jovian Archive

 Le premier chiffre représente votre personnalité consciente. C'est ce que vous percevez de vous-même, les qualités que vous pensez avoir et les défauts que vous pensez porter. Le premier chiffre correspond donc à la partie consciente de votre design et est rattachée à l'esprit.

Le second chiffre donne des informations ce que les autres voient en première intention chez vous. C’est aussi la façon dont vous allez “attirer le regard” : attirer les opportunités, les personnes…

La magie du human design tient dans cette différence entre ce que vous voyez en vous et ce que les autres voient de vous : le conscient et l’inconscient, l’esprit et le corps. Vous pensez donc être une chose et les autres perçoivent autre chose. 

Comme vous pouvez l'imaginer, il peut y avoir une tension ou des contradictions entre les deux chiffres du profil. Certains profils sont alors dits “harmonieux” et d'autres le sont moins. Le profil 3/5 fait par exemple partie des profils “non harmonieux”...

L’insécurité

La troisième ligne, en Human Design, possède deux significations, de la même façon que chaque peur en Human Design peut se manifester dans un cas comme une peur, un signal d’alerte, ou une intuition. 


Chaque élément, chaque situation, peut être ou limitante, paralysante ou dynamisante. Tout dépend du sens qu’on lui assigne. 


Lorsque je parle d’endométriose, un trouble que j’ai découvert avoir à l’âge de 15 ans, je dis toujours que “j’ai de la chance d’avoir reçu une endométriose.”. 

Ce vocabulaire étonne, ou passe inaperçu, jusqu’à ce que je pointe le doigt dessus. “J’ai de la chance d’avoir reçu une endométriose.”. C’est la vérité. 


Ma vérité. 


Je considère l’endométriose comme un présent que m’a fait la vie. Ai-je souffert de cette maladie ? Comme bien des femmes, oui.

Mais la souffrance n’a rien à voir avec le cadeau que j’ai reçu.

Ce n’est pas parce que ce trouble a provoqué de grandes douleurs physiques au moment des menstruations et tout au long du cycle que je devais vivre la chose d’une manière négative. J’avais un choix à effectuer. Au début, prise au dépourvu, j’ai laissé la peine, le découragement, la peur décider pour moi. Je me suis laissée tomber.

J’avais abandonné.

Jusqu’à ce qu’au coin du feu, en plein hiver, et tordue de douleur sur le canapé, je me projette trente-cinq ans plus tard, après la ménopause. Jusqu’à ce que je m’imagine sur le même canapé, à l’âge de cinquante cinq ans… et que je réalise avoir manqué ma vie. Avoir renoncé à vivre. 



Le déclic a été immédiat. Mon attitude intérieure, qui n’était autre que de la victimisation, a changé du tout au tout. J’ai pu respirer à nouveau. J’ai réalisé que je venais de choisir la vie. Je venais de me donné le droit de vivre - et non de seulement survivre. Plus tard, bien plus tard, lorsque j'ai mis au monde deux ouvrages sur le sujet, j’ai compris que sans endométriose, je n’aurais jamais découvert que je savais écrire. 

L’endométriose était la clé dont j’avais besoin pour apprendre à mieux me connaître et pour oser vivre une vie qui valait la peine d’être vécue. 



En tant que troisième ligne, vous avez accès au plus beau présent du Human Design, celui qui fait le lien entre les lignes intérieures (lignes 1 - the investigator / l’investigateur, ligne 2 - the hermit / l’ermite, ligne 3 - le martyr / le martyr) et les 3 lignes supérieures (ligne 4 - the opportunist / l’opportuniste, ligne 5 - the heretic / l’hérétique, ligne 6 - the role model / le modèle) : la résilience. 



D’un côté de la pièce se trouve l’insécurité. Il n’existe pas de ligne plus instable que la troisième ligne, et c’est normal; vous êtes là pour tester différentes possibilités, comme le ferait un scientifique. Jusqu’à trouver celle ou celles qui fonctionnent et amènent au résultat (ou à une nouvelle découverte tout aussi intéressante… songez un peu que sans erreur, la gastronomie française ignorerait ce qu’est la tarte Tatin !). De l’autre côté de la pièce se trouve la résilience, définie par Boris Cyrulnic comme “la résilience c'est l’aptitude d’un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale. En psychologie, la résilience est la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité.” 

Sacré don, n’est-ce pas ? 

Vous avez deux facettes… Celle qui se développe est celle que vous abreuvez de pensées, d’émotions et d’actions. 

Parce que la ligne du maryr est une ligne d’essai, d’erreurs et de réussite successive, on retrouve fréquemment ce sentiment d’insécurité chez les profils concernés. D’om vient cette insécurité ? Pas de la personne elle-même, mais du regard porté, en général, par son entourage proche lors de son éducation. Erreurs sanctionnées. Demande de réussite. La ligne trois ne fonctionne pas comme cela. La troisième ligne n’est pas de ce monde pour savoir réellement ce qui fonctionne… mais pour nous montrer ce qui au contraire, ne fonctionne pas. Nous avons besoin de leur expérience pour gagner du temps. Le temps de l’expérience. 

Si l’insécurité vous habite à certains moments, rappelez-vous que ce n’est pas elle qui vous perturbe mais bien le jugement que vous portez sur ce qui arrive, sur ce qui est. Car, je vous assure, vous êtes l’ultime modèle de résilience de ce monde. Vous nous apprenez à dépasser les difficultés comme les moments de démotivation, découragement la tête haute. 

 
 

L’art de la confiance en soi

S’il est un profil parmi les douze qui a le plus de difficulté à avoir une bonne estime de soi, il s’agit de celui-ci. 

Peur de l’échec et peur de décevoir sont deux émotions que l’on retrouve fréquemment dans ce profil… Ecoutez le constat que fait Christophe André : 

“Les sujets à basse estime de soi redoutent avant tout l'échec. C'est pourquoi ils se consacrent plus à la protection de leur estime de soi qu'à son développement, plus à la prévention des échecs qu'à la gestion du risque. De ce fait, on retrouve souvent chez eux des mécanismes de défense tels que l'évitement et le retrait (ne pas agir pour ne pas échouer), ou le déni (ne pas reconnaître ses frustrations et ses évitements.”

Est-ce votre cas ? 

Renoncez-vous par peur ? Nous le faisons tous. Notre seule responsabilité est de dépasser nos peurs et de choisir, comme le dirait Nelson Mandela, l’espoir.

Oubliez la généralisation

En séance de coaching, je traque les “jamais” et les “toujours”. Ces adverbes de temps ne reflètent que très rarement la réalité. Et pourtant… notre esprit croit dur comme fer qu’une fois, c’est toujours, qu’une fois, c’est jamais. 


Je suis formée en philosophie. Une année d’auditorat libre en philosophie de l’Homme, en philosophie de la Nature et Ethique ne m’ont pas appris de réelles théories, mais m’ont formé l’esprit. La philosophie, comme le Human Design, est l’art de la distinction : savoir faire la différence entre deux éléments. 


C’est aussi cela, la liberté. La liberté absolue, qui existe en toute circonstance (à quelques exceptions près) : il s'agit de la liberté intérieure, c’est-à-dire de la liberté que l’on acquiert par rapport à soi-même. La liberté de choisir comment nous réagissons aux choses : à nos pensées comme au monde extérieur. 


Effectuer est des distinctions est la clé de votre design, car c’est seulement grâce à cette discipline de l’esprit que vous pourrez dépasser vos peurs, peu importe leur nature, peu importe la source, peu importe. 

 
 

La différence entre confiance en soi et estime de soi

Mais revenons à la différence entre confiance en soi et estime de soi. 

La confiance en vous concerne ce que vous pensez pouvoir faire ou ne pas faire. 

L’estime de vous-même s’intéresse à la valeur que vous pensez avoir. 

Or il est un secret que vous devez connaître… L’un des deux points suivants est bien plus facilement influençable que l’autre : la confiance en soi. Changer ce que l’on pense de ses capacités en deviendrait presque aisé. 

Comment ? Pourquoi ?

Parce qu’il vous suffit d’agir différemment pour obtenir un résultat différent. Et lorsque vous aurez accumulé un certain nombre de preuves de vos capacités dans votre esprit, l’estime de vous-même s’élèvera.

Vous n’avez pas besoin d’hésiter, pas besoin de choisir

Votre chemin de vie est difficile et tortueux parce que vous pensez qu’il existe une voie parfaite. Une voie de réussite et une voie d’échec.

Mais peut-être n’est-ce pas le cas. 

Peut-être que votre chemin de vie consiste précisément à emprunter toutes les voies, car tous les chemins mènent à Rome. 


Votre design est celui de l’expérimentation.

Sans expérimentation, pas de découverte, pas d’avancée. 


Vous n’avez pas besoin de chercher la “bonne voie”. Vous avez seulement besoin de vous amuser et de suivre votre autorité, un pas à la fois, sans renoncer, croire qu’échouer une fois, c’est échouer toujours…

Une suggestion

On m’a souvent demandé comment je faisais pour avoir “confiance en moi”. Cette question me surprend toujours… 


Je ne me la suis jamais posée. 


Et c’est là mon secret. Je n’ai pas besoin d’avoir confiance en moi pour faire quoi que ce soit. J’ignore tout du concept… j’agis. 


Si je ressens de la peur vis-à-vis de certaines choses - donner une conférence par exemple - je vais immédiatement planifier plusieurs conférences à donner. Si je ressens de la peur quant aux partages de certaines idées, je vais m’obliger à les partager. 

La confiance en soi n’est pas un facteur de décision… c’est un résultat.

 
 
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